[27 mai 2017] Le partage d’un repas vu par une bénévole de notre association …

Nous nous sommes attelés à la mise en place des tables dans la bonne humeur pour commencer la distribution de 205 repas !
Pas énorme, au vue du nombres de sdf , réfugiés, sur Paris

Je sais que beaucoup, beaucoup, de gens ne mangent pas à leur faims.

La distribution commence, ils sont en file indienne et passe un par un devant chacun d’entre nous.

Certains passaient avec un large sourire de remerciement, d’autres des « merci madame » timides , inaudibles parfois, pour certains c’est peut être les seuls mots français qu’ils aient appris.
Certains hommes passaient tête baissé, ne prononçant aucun mot.
Est-ce de la honte ?
Ou leur fierté d’homme était touché ?
Il leur a sûrement fallu du courage pour se présenter afin de pouvoir manger.

Puis j’ai vu cet homme, qui avait le sourire jusqu’aux oreilles, des étoiles dans les yeux, limite s’extasiait à la vue d’une cuisse de poulet et du riz fait maison avec sa sauce aux légumes le tout bien chaud.
Il nous a transmis sa joie de manger un repas chaud.
C’était très touchant.

J’ai été touché, car je n’aurai jamais cru qu’un simple repas basique puisse faire autant d’effet!
C’est à ce moment là bien précis, que j’ai réalisé à quel point ils avaient faim, à quel point ils comptent sur la solidarité qui réside dans le cœur de chaque être humain.

Je ne me rendais pas compte véritablement de l’impact qu’un seul repas pouvait avoir.

De mon côté, Je me suis sentie utile, je pense que mes camarades ont eu le même sentiment à leurs égards.

Je ne me rendais pas compte que je ne remercie pas assez notre créateur pour m’avoir préservé de ces sensations de faim, de froid…

Je ne peux oublier ce regard, un regard qui vaut tous les mercis du monde.

Un regard qui donne un sens à ce que nous faisons ensemble.

Je souhaites à tout le monde de ressentir la chance que nous avons d’être à l’abri du manque des besoins fondamentaux.
Et je vous souhaites aussi de connaître ce sentiment de faire plaisir, d’être utile au monde.

Cette expérience me pousse à continuer, même si je devais aider avec qu’un seul repas par mois je continuerai …

Khadija .